Agriculture aux Etats-Unis par Laurent Klein, IV 2011
Compte-rendu les petits déjeuners du Cercle, 17 octobre 2012 Laurent KLEIN, Président de la Société des Agriculteurs de France, IVLP 2011
Lauren Klein en deux mots :
Son programme IV :
Laurent est un agriculteur implanté en périphérie de Strasbourg. Il codirige une entreprise agricole familiale d’une vingtaine de salariés orientée à la fois vers la production laitière, porcine, avicole et maraichère et la commercialisation en direct via quatre magasins. Laurent est depuis 2009 le Président de la Société des Agriculteurs de France (SAF), think tank agricole français à vocation européenne.
Son programme IV : Laurent KLEIN est IV 2011. Il a suivi un programme individuel, « taillé sur mesure » centré sur l’agriculture. Son voyage l’a amené à Washington (DC), Indianapolis (IN), Bozeman (MT) et Portland (OR).
C’est une expérience marquante où il a ressenti un sentiment d’appartenance à une « communauté d’agriculteurs mondiale » partageant les mêmes soucis et les mêmes risques.
> Washington DC L’étape à Washington a permis de rencontrer des syndicats, des fonctionnaires du ministère de l’agriculture (USDA), mais également des conseillers à l’ambassade de France.
Un des points qui a marqué Laurent est le sentiment que pour les agriculteurs américains la concurrence n’était plus transatlantique, mais provenait davantage des pays émergents (Brésil, Argentine, etc.). Les rencontres au Département d’Etat ont constitué un autre moment fort, où il a fallu expliquer les positions européennes hostiles au clonage.
> Indianapolis Au cours de cette étape, beaucoup de discussions autour des problématiques de l’eau et de l’énergie. Parmi les visites marquantes, celle organisée chez Beck’s Hybrids qui a permis d’aborder la question des OGM.
> Bozeman « Changement d’univers » à Bozeman avec des anecdotes qui montrent une fois de plus la diversité américaine. Ainsi en est-il du serveur avec un pistolet à la ceinture ou de trouver le matin un ours posé sur la table dans l’attente d’être découpé après avoir percuté un 4×4.
Les rencontres avec le monde agricole ont permis à Laurent d’engager des discussions autour des risques climatiques. Il y a clairement une prise de conscience du changement climatique de la part des agriculteurs : « avant l’eau était à 30 m, maintenant il faut creuser à 180 m ». Les pâtures sont grillées.
A terme cela signifie que les agriculteurs vendront leur ranch à des ONG. Cette évolution ne leur pose pas de problème. Un agriculteur peut changer 3/4 fois de ferme au cours de sa vie. La terre est vu comme un support à développer. C’est une vision très différente qui existe en Europe.
> Portland De nouveau un changement radical après Bozeman, Portland symbolise l’agriculture des villes. La cité a depuis longtemps mis en place une politique de développement du territoire et de respect de l’environnement. Il y a une démarche de sensibilisation autour de l’économie de l’eau et de pédagogie dans l’éducation des enfants.
Il existe un développement de terrains autour des villes avec l’arrivée de nouveaux agriculteurs qui ne sont pas issus du monde agricole. Il manque en France cette stratégie pour faciliter cette migration vers le monde agricole.
Au final, les points marquants de ce voyage auront été : le mouvement du monde agricole, l’articulation entre les métropoles et les territoires ruraux, la réflexion économique : comment des entreprises classiques peuvent faire face à des ruptures très fortes et imaginer l’agriculture de demain, comment des entreprises individuelles peuvent avoir une vision collective.
Ce voyage qui doit permettre de mieux prendre connaissance et conscience de la réalité américaine a permis à Laurent Klein de faire un constat souvent partagé. « Aux États-Unis tout parait possible ». Pourtant, cette liberté de créer, cette initiative personnelle s’exprime aussi dans un monde très cadré, dans une société figée au niveau des mœurs.
Enfin, les États-Unis sont une véritable société de services, contrairement à la France. Le Home Hospitality a permis de constater la « disponibilité totale » des Américains capables dans le cas de Laurent d’organiser au pied levé un voyage de 250 km simplement pour aller à la rencontre de personnes et d’expériences susceptibles de l’intéresser. « Il y a toujours une solution ». C’est ce qui manque dans nos sociétés.
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