Système sportif américain par Adil El OUADEHE, IV 2015

Le 20 janvier 2016, le Cercle Jefferson a accueilli Adil El OUADEHE, directeur technique national adjoint à l’Union Française des Œuvres Laïques d’éducation Physique (UFOLEP).

Cette fédération multisports regroupe 400 000 adhérents et 10 000 associations. Membre du Comité National Olympique et Sportif Français, l’UFOLEP s’efforce de promouvoir une idée du sport accessible à tous. Grâce à ses 102 comités départementaux et ses 24 comités régionaux, elle développe des activités allant de la découverte du sport à la compétition au meilleur niveau. L’UFOLEP privilégie la dimension associative dans une approche éducative, formatrice et conviviale.

L’orateur, formé en Sciences Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS), a mené un programme individuel en 2015 consacré à la découverte du système sportif américain.

Il a concentré son intervention sur l’approche sportive, ses enjeux, ses acteurs, ses modalités de mise en œuvre (spectacle sportif, haut niveau, éducation, insertion par la pratique sportive).

Il s’est appuyé sur plusieurs thématiques pour préciser les enseignements tirés de son séjour effectué à Washington D.C., Orlando, Denver, Cincinnati et New York.

En introduction de son propos, il a mentionné la trentaine d’échanges locaux et fédéraux, privés et associatifs, établis au cours de ces cinq étapes.

Le premier constat repose sur les méthodes d’éducation sportives différentes, voire opposées, mises en œuvre dans les deux pays. Selon lui, les initiatives américaines sont en grande partie d’inspiration privée et toutes d’un grand professionnalisme. Elles sont à dominante publique et segmentée en France.

Un deuxième élément d’analyse montre la diversité des expériences aux États-Unis. Cette diversité s’appuie sur une logique partenariale, placée en amont du projet, par exemple lors de la construction d’un nouvel équipement comme le nouveau stade d’Orlando.

L’intervenant a ensuite traité de la place réservée à la pratique sportive féminine, et son fort impact sur le football.

La consommation sportive avec un programme de type « let’s move » est également remarquable, amplifiée par son côté peu directif et sa communication affinée.

Citant l’exemple des Reds à Cincinnati, Adil mentionne un cercle vertueux, à travers une solidarité servie par des adhérents motivés pour lesquels l’expérience «consommateur» offerte par le club est aboutie et globale.

L’ouverture d’esprit concernant l’offre sportive au service du plus grand nombre a aussi retenu l’attention d’Adil.

Le rôle joué par le sport de haut niveau dans la dynamique sociale et le développement économique et culturel lui semble un exemple à suivre.

Enfin, il a conclu sur le fait religieux et le sport, moins tabou aux États unis qu’en France, et dont les termes du débat ne sont également pas posés de la même manière.

L’ensemble des informations recueillies a été pour Adil d’un apport décisif dans sa fonction « sport et société » à l’UFOLEP qui privilégie les actions d’insertion et d’éducation par le sport. Il a nourri son expérience et inspiré de nouvelles actions. Chaque fois que cela sera possible, il cherchera à partager certaines expériences avec ses homologues américains, notamment en accentuant le recours aux partenariats publics/privés, en s’inspirant de l’expérience américaine pour contribuer à faire progresser la place des femmes dans le sport en France, ou en proposant les expériences méthodologiques et pédagogiques de l’UFOLEP sur l’éducation sportive.