JEFFERSON ET LA FRANCE
Rédacteur de la Déclaration d’Indépendance américaine, troisième Président des Etats-Unis de 1801 à 1809, Homme des Lumières, Thomas Jefferson est, plus que jamais, actuel pour l’influence décisive qu’il a exercée sur la démocratie américaine, ses principes d’action et sa volonté de puissance.
Sa vie, marquée par son séjour de 1784 à 1789 comme Ministre des Etats-Unis à Paris succèdant à Benjamin Franklin, est riche d’enseignements.
Admirateur de Montesquieu, francophone et francophile, ayant connu l’Art de vivre d’avant la Révolution, critique des coteries d’Ancien Régime comme des excès Révolutionnaires, il fut pour la France un allié attentif à l’évolution interne de notre pays, un ardent défenseur de son rayonnement artistique et culturel mais aussi un négociateur redoutable pour les intérêts des Etats-Unis.
Dans sa vie publique, Thomas Jefferson a été un génie politique, un des Pères Fondateurs de la puissance américaine bâtie en deux siècles sur les principes qu’il a tant contribué à définir.
L’acquisition de la Louisiane à la France restera comme un de ses coups de maître.
J’ai toujours été fasciné par la vente de la Louisiane. Comment et pourquoi un génie comme Napoléon a t-il pu consentir à la vente de cet immense territoire pour un plat de lentilles ?
Les raisons en sont multiples et tiennent aux circonstances, aux erreurs françaises d’appréciation mais surtout à l’intérêt inégal des deux Parties face à l’enjeu:
- la Marine française, « La Royale », bastion de l’Aristocratie et instrument indispensable de toute politique outre-mer avait été saignée et désorganisée par la Révolution. La France n’avait plus les moyens de ses ambitions.
- La désastreuse campagne du général Leclerc à Haïti en 1801 contre la révolte de Toussaint Louverture dans un pays ravagé par les moustiques et les maladies avait décimé une Armée française de 30 000 hommes et laissé un goût amer à Napoléon. Leclerc, un de ses plus brillants généraux à qui il avait donné pour épouse sa sœur Pauline, y laissa la vie. Pauline, proche de Napoléon, à qui il avait offert le somptueux Hôtel de Chârost - qu’elle revendit à Wellington et qui reste la résidence actuelle de l’Ambassadeur du Royaume-Uni à Paris - eût certainement une influence pour se débarrasser de ces territoires maudits d’Amérique contre l’avis formel des deux autres frères de Napoléon, Lucien et Joseph, plus conscients du potentiel du Nouveau Monde.
- Nombre « d’Intellectuels français » de l’époque, aussi affirmatifs que sarcastiques, croyaient déjà en l’effondrement des Etats-Unis.
Buffon, grand savant en zoologie et merveilleux écrivain pour décrire les prouesses amoureuses des oiseaux, avait bâti, à partir de la découverte de fossiles de coquillages une théorie pseudo-scientifique concluant à la faiblesse intrinsèque de l’Amérique : selon lui, l’Amérique ayant émergé de l’Océan après les autres continents, engendrait une nature hostile pour les natifs comme pour les immigrants. En conséquence, l’Amérique ne valait rien. Voltaire ne raisonnait pas autrement.
Voyant bien le côté pratique des Américains mais peu leur appétit de puissance et de savoir, l’Abbé Raynal posait une fausse question : Pourquoi l’Amérique est-elle incapable de produire poètes et mathématiciens ?
Ces théories exerçaient une profonde influence sur Napoléon et sur les Dirigeants français.
- La Louisiane, découverte par Cavalier de la Salle, avait été cédée par Louis XV à son cousin Charles III d’Espagne en 1762 pour qu’elle ne tombe pas, comme l’Inde et le Canada, entre les mains des Anglais après la désastreuse Guerre de Sept Ans. Cette guerre se conclut par le Traité de Paris en 1763 et ne nous laissa, en lieu et place de l’immense Canada que les îlots de Saint-Pierre et Miquelon.
La manœuvre de Louis XV permit cependant à Napoléon, 40 ans plus tard de racheter la Louisiane à l’Espagne. Celui-ci, au sommet de sa gloire, la paya en monnaie de singe par la cession toute théorique de Gibraltar et l’octroi d’un trône mal établi en Italie au frère du Roi d’Espagne. Ainsi Napoléon, dans un monde en plein bouleversement, revendait un territoire qui ne lui avait rien coûté mais dont la valeur intrinsèque considérable n’était pas appréciée à l’époque.
- Enfin, Jefferson savait exactement ce qu’il voulait sur un dossier jugé par lui essentiel alors que Napoléon et Talleyrand avaient d’autres soucis.
Visionnaire d’Etats-Unis s’étendant du grand Nord jusqu’à Cuba et Panama, Thomas Jefferson avait les talents de Diplomate et de tacticien pour aboutir à ses fins.
Il envoya une dépêche secrète à ses négociateurs, Robert Livingston et James Monroe, faisant mine de s’inquiéter des risques commerciaux et politiques que la domination française sur la Nouvelle-Orléans occasionnerait pour les débouchés de la Vallée du Mississipi : « Le pays qui possède la Nouvelle-Orléans devient, ipso facto, notre adversaire. Ceci nous conduira inéluctablement à un renversement d’alliances. »
Le message destiné à être intercepté par les spécialistes français le fut. Cela entraîna l’inquiétude dans le camp français de voir un allié potentiel contre les Anglais changer de camp, d’où une accélération décisive des négociations.
Les négociateurs américains proposaient l’achat de la seule ville de la Nouvelle Orléans pour 10 millions de dollars-or.
La réponse du négociateur français, Barbé-Marbois, avec l’aval de Talleyrand et de Napoléon fut stupéfiante : Toute la Louisiane, qui avait été récupérée par Napoléon en 1801 était proposée, de notre plein gré et sans réaction négative de l’opinion publique française, pour 15 millions de dollars, plus diverses indemnités, en tout 23 millions de dollars.
Napoléon, à court d’argent dans sa guerre contre l’Angleterre, et la France avec lui, renonçaient au rêve américain.
Jefferson doublait, par son seul talent de négociateur et sans guerre, le territoire des Etats-Unis.
D’un seul coup, l’Amérique devenait une immense puissance en achetant 200 millions d’hectares – ou plus, nul ne savait – à 10 centimes l’hectare. Une affaire en or.
Malgré les critiques, comme souvent à courte vue, des élus du Congrès sur le thème « nous avons déjà trop de territoires et pas assez d’argent », la postérité donna raison à Jefferson. Mais nous ne pouvons critiquer personne que nous-mêmes de la vente de ce territoire.
Cette même vision de Jefferson inspira plus tard l’acquisition de l’Alaska à la Russie.
Jefferson s’illustra dans d’autres domaines au retentissement très actuel.
La lutte contre les pirates barbaresques
La Méditerranée était la proie des pirates barbaresques qui rançonnaient les navires marchands et donnaient lieu à un lucratif commerce d’otages. Les puissances européennes victimes de ces agressions cherchaient chacune séparément à négocier avec les Dirigeants d’Alger, de Tunis ou de Tripoli pour éviter à leurs propres ressortissants ce méfait sans tenter de régler ensemble le mal à sa racine. Des ordres religieux – et des intermédiaires commerciaux – s’étaient spécialisés dans le rachat des otages.
Quand Thomas Jefferson demanda à un envoyé de Tripoli de quel droit les pirates s’attaquaient aux navires américains qui n’avaient, et pour cause, ni participé aux croisades, ni manifesté la moindre hostilité vis-à-vis de la Libye, ce dernier répondit que la loi du Prophète imposait aux infidèles de payer tribut aux vrais croyants.
Jefferson essaya de monter une intervention collective des puissances européennes y compris la Russie face à cette menace commune. En vain.
En 1821, une imprudente menace de guerre du Pacha de Tripoli, Youssouf Karamanli contre les Etats-Unis s’ils refusaient de payer rançon, menace théorique contre les côtes américaines mais bien réelle pour leurs navires marchands en Méditerranée, déclencha l’intervention.
A la surprise générale, les trois premiers bâtiments de guerre de l’US Navy qui venait d’être créée, le « United States », le « Constitution » et le « Constellation » traversèrent l’Océan Atlantique, bombardèrent Tripoli et firent cesser la piraterie barbaresque.
Du fait de la détermination de Jefferson, les Etats-Unis prenaient la décision d’intervenir hors de leur zone d’influence pour régler un problème que les puissances européennes avaient été incapables de traiter.
Première intervention américaine au Proche-Orient, il marquait aussi l’entrée dans l’Histoire du corps militaire le plus prestigieux des Etats-Unis : le corps des « Marines » « The shores of Tripoli » mentionnées dans leur hymne sont celles de 1804.
Jefferson fut plus qu’un diplomate exceptionnel ou qu’un Chef de guerre sûr de son droit.
Il fut un grand Constitutionnaliste et un des bâtisseurs de la Démocratie américaine.
Emule de Montesquieu, attentif à l’équilibre entre les pouvoirs et au respect des corps intermédiaires, il se méfiait des abstractions de Rousseau comme des excès des Jacobins. Les principes de Montesquieu, notamment celui de la nécessaire distribution des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire entre autorités indépendantes ont toujours eu plus d’écho aux Etats-Unis qu’en France, pays beaucoup plus centralisé. Encore aujourd’hui, les grands penseurs politiques ou économiques français comme Montesquieu, Alexis de Tocqueville ou Frédéric Bastiat sont plus étudiés et plus appréciés outre-Atlantique.
Jefferson influença la Déclaration française des Droits de l’Homme.
La Fayette avait préparé chez lui dès 1788 un tableau dans un cadre double comprenant d’un côté la Déclaration d’Indépendance américaine, rédigée principalement par Jefferson et de l’autre un vide « en attente de la Déclaration des Droits de la France » Il montrait ainsi à la fois son respect pour le travail de son ami, l’exemplarité de la Déclaration américaine et le désir français d’aller dans la même voie.
Témoin visuel de la prise de la Bastille, Jefferson, tout en refusant, du fait de son statut diplomatique, de faire partie du Comité de rédaction, a influencé fortement, par ses conseils et par l’intermédiaire de La Fayette, notre propre « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » de 1789 encore en vigueur aujourd’hui.
Esprit universel profondément influencé par la pensée française, Jefferson était un amoureux de Paris et de notre culture
Thomas Jefferson adorait Paris. Il raconte combien il aimait se promener sur les Quais et « faire les bouquinistes » spécialement ceux du Quai des Grands Augustins. Il achetait systématiquement tout ce qui traitait de l’Amérique et de nombreux ouvrages scientifiques ou d’architecture. « Les Neuf Muses » au 41 Quai des Grands Augustins, encore aujourd’hui une belle librairie, comptait parmi ses favorites.
Il aimait s’entretenir avec Condorcet qui dirigeait alors l’Hôtel de la Monnaie, Quai Conti, avec Buffon au Jardin des Plantes comme avec les libraires ou les artisans.
Jefferson habitait au 92, Champs Elysées, à l’Hôtel de Langeac, aujourd’hui disparu, qui avait de vastes jardins où il faisait pousser maïs et patates douces, ce qui lui permettait de retrouver les goûts du pays.
Il recevait constamment artistes et architectes américains à qui il faisait partager son enthousiasme pour ses monuments favoris : le Dôme des Invalides qui influença Charles Bulfinch, l’Architecte du Capitole à Washington et la Halle aux Blés, l’actuelle Bourse de Commerce dont le Dôme bâti sur un tambour avec 25 baies vitrées l’inspira pour Monticello. Il admirait particulièrement l’Hôtel de Salm, l’actuel Musée de la Légion d’Honneur qui servit plus tard de modèle pour le Musée de San Francisco.
Adepte de la beauté classique, il exerça une influence profonde sur l’architecture publique américaine en défendant le style palladien qui embellit encore aujourd’hui Washington et Richmond.
Grand amateur de vins, il dressa, lors de son séjour en France, une classification des meilleurs Bordeaux qui sera largement reprise dans la classification de 1855. Son vin favori était cependant un Bourgogne, un Meursault Goutte d’Or de M. Bachey.
Homme des Lumières, il s’enthousiasma, comme tous les esprits éclairés, pour l’Expédition d’Egypte de Napoléon de 1799. Il s’en s’inspira pour prendre l’initiative en 1803 de l’extraordinaire Expédition Lewis and Clark qui lança vraiment la découverte et la conquête de l’Ouest américain et le mythe de la « Frontière.
D’une curiosité universelle, bibliophile enthousiaste mais homme d’affaires averti, il proposa au Congrès, après l’incendie de la « Library of Congress » , brûlée par les Britanniques en 1812, sa propre Bibliothèque de 6 487 volumes qu’il vendit 23 950 dollars. Ainsi, grâce à lui, le cœur fondateur de la Bibliothèque du Congrès contient un nombre respectable d’ouvrages français du XVIIIème siècle.
Il créa l’Université de Virginie pour contrebalancer Harvard, jugée trop « nordiste » à son goût.
Ambassadeur à Paris, grand, veuf et bel homme, ayant promis à son épouse décédée très jeune, de ne jamais se remarier, Thomas Jefferson tint parole. Ceci ne l’empêcha pas, dans le bouillonnement du Paris pré-révolutionnaire, d’avoir des aventures amoureuses.
Mais la relation la plus intrigante de cette personnalité complexe fut celle qu’il poursuivit toute sa vie après le décès de son épouse, avec une jeune noire, Sally Hemmings, « la Virginienne » relation longtemps restée secrète et même niée.
Le cocktail de différence d’âge, de race et de statut entre l’aristocrate Virginien, ‘Wasp’ roux aux traits anglais immortalisé par Houdon et la jeune fille née d’une esclave noire était, à l’époque, trop fort pour être accepté. Par un curieux hasard compréhensible dans la société fermée du Sud, John Wayles, le père de Sally, grand propriétaire terrien blanc était aussi le père de Martha, l’épouse de Jefferson qui mourut prématurément après douze ans de mariage.
Quand on connaît le caractère explosif à l’époque des relations sexuelles entre Noirs et Blancs aux Etats-Unis, marquées par le désir, la violence, la crainte et la mort qu’Erskine Caldwell a immortalisées dans ses romans, on n’est pas surpris que Jefferson ait tenu à garder secrète sa liaison avec Sally, tant pour sa carrière politique que pour la sécurité des siens.
Pour cette raison, leurs trois enfants resteront esclaves et ne seront affranchis qu’après sa mort. Il a fallu deux siècles pour réunir récemment descendants blancs et noirs de Jefferson trop longtemps séparés par le racisme et l’intolérance.
Il n’était pas hostile, par principe, à l’abolition de l’esclavage mais pensait qu’il fallait qu’elle soit accompagnée d’un retour de la majorité des Noirs libérés en Afrique, au Libéria ou au Sierra Leone tant il craignait, en homme du Sud, la revanche des anciens esclaves.
Honorous Thomas Jefferson
Thomas Jefferson a été un très grand Homme d’Etat, bâtisseur, négociateur, se projetant sans cesse dans le futur. Il en avait le caractère, la volonté et la détermination. Sa méfiance vis à vis des Anglais comme son inclination vers la France, a fait de lui, sauf au moment de la Terreur, un des meilleurs connaisseurs de notre pays et un allié naturel.
Ce bref survol de sa vie permet d’en tirer quelques enseignements valables pour notre temps :
- La force des intellectuels est de bâtir des systèmes – malheureusement, souvent faux. La force des Hommes d’Etat est d’être clairs dans leur vision, pragmatiques dans leur mise en œuvre et solides sur leurs principes.
- L’expérience internationale vécue est indispensable aux dirigeants. Si Napoléon avait connu les Etats-Unis autrement qu’à travers « l’Histoire des Deux Indes » de l’Abbé Raynal, il en aurait mieux apprécié le potentiel. En contrepoint, la connaissance intime de la France qu’avait Jefferson fut, pour les Etats-Unis, un atout décisif dans l’acquisition de la Louisiane, de son expansion et de sa puissance.
- Les problèmes de civilisation sont inscrits dans l’Histoire. Relisons Jefferson, Montesquieu et Gobineau pour mieux comprendre le « despotisme oriental » ou l’intégrisme des Hashishims, « la secte des Assassins ».
- Les Français ont un curieux travers d’ingratitude envers leurs amis et leurs alliés les plus sûrs. Honorons Thomas Jefferson.
Le Cercle Jefferson le fait et s’honore lui-même en se plaçant sous les auspices de Thomas Jefferson, Père Fondateur de la Démocratie américaine.
Grâce à Guy Wildenstein, Président de la Société américaine de la Légion d’Honneur, la France lui a rendu hommage en érigeant sur la passerelle de Solferino, la statue due au grand sculpteur français Jean Cardot. Jefferson doit être heureux de se savoir face au Louvre dans ce Paris qu’il a tant aimé et où il a été tant apprécié.
44 villes et 37 comtés américains portent le nom de Lafayette mais aucune rue de Paris ne porte celui de Thomas Jefferson.
Paris s’honorerait en dédiant une place à ce grand Ami de la France dont nos Dirigeants, actuels et futurs, pourraient avec profit, méditer les réflexions, la vie et l’action.
Résumé : Thomas Jefferson, 3° Président des Etats Unis de 1801 à 1809 était un homme du siècle des Lumières.
Il avait été un des principaux rédacteurs de la Constitution américaine et avait occupé de 1784 à 1789 la fonction de Ministre des Etats-Unis à Paris.
Il fut un des premiers hommes d’Etat américain à comprendre que la grandeur de la jeune Nation dépendrait des territoires de l’Ouest. C’est à ce titre qu’il mit tout en œuvre pour acheter, à bon prix, la Louisiane à Napoléon.
Plus tard, il créa l’Université de Virginie qu’il souhaitait voir devenir le Harvard du Sud.
Il sut garder secret sa liaison avec Sally Hemmings, jeune esclave noire. L’ Amérique n’était pas prête à accepter ce genre de relation.
Un statue de Jefferson se dresse aujourd’hui sur la passerelle de Solférino et Paris s’honorerait en dédiant une place à ce grand ami de la France.
Abstract : Thomas Jefferson was the third President of the United States from 1801 to 1809. He was a man of the Enlightment.
He played a major role in the writing of the American Constitution and was from 1784 to 1789 Minister of the United States in Paris.
Thomas Jefferson understood that the prominence of the new Nation depended on the Western Territories; hence his determination to purchase Louisiana from Napoleon.
Later in life he created the University of Virginia which was intended to be the Harvard of the South.
He managed to keep secret his liaison with one of his young slaves: Sally Hemmings. The country was not ready to acknowledge that sort of relationship officially.
Jefferson has now his statue on the passerelle de Solférino, but it is time for Paris to pay tribute to Jefferson by naming a square after this great friend of France.
Jean-Daniel TORDJMAN
IV 1971
Jean-Daniel TORDJMAN, IV 1970, Inspecteur général des Finances, Président du Club des Ambassadeurs a notamment été Ministre Plénipotentiaire pour les affaires économiques à Washington 1985/1992 et Ambassadeur Délégué aux investissements internationaux 1992/1999
Copyright Jean-Daniel Tordjman
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