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A l'occasion de la parution des ouvrages de Caroline Galacteros et de Laurence Saint-Gilles, le Cercle Jefferson est heureux de vous proposer de rencontrer les auteurs lors d'une conférence sur le theme :
"USA : Nouvelle Guerre froide, Nouveau Yalta ?"
Yalta n’est plus. Un nouveau partage du monde est en train de se structurer.
La France et l’Europe veulent-elles en être les acteurs ou les spectateurs ?
La mise à sac du Moyen-Orient par l’Occident, les défis migratoires, sécuritaires et culturels, l’éclatement des mécanismes multilatéraux, les utopies pacifistes, le terrorisme multicéphale et nos graves incohérences vis à- vis de l’islamisme radical, mais aussi le réveil des nations et des peuples, l’affirmation de nouvelles puissances ou la résilience d’anciennes que l’on a voulu enterrer trop vite, tous ces processus dessinent des lignes de faille et de crête de la réalité internationale qu’il nous faut d’urgence regarder avec lucidité, pragmatisme et humanité. Pour favoriser l’apaisement du monde, la moraline est inopérante ou franchement contreproductive. Elle n’est même pas un placebo, bien plutôt un diffuseur de violence.
Les chroniques et tribunes rassemblées dans cet ouvrage éclairent les principaux évènements internationaux des cinq années passées et dissèquent sans concessions ni dogme la complexité des nouveaux équilibres mondiaux.
Elles tracent les contours d’une réforme de la politique étrangère française et les chemins d’alliances souhaitables pour permettre à l’Europe de comprendre enfin que la préservation de la souveraineté de ses membres, loin d’être un handicap singulier, est un atout collectif qui peut peut-être encore la sauver de la double dévoration qui la guette.
Depuis l’été 2015, les colonnes des grands journaux américains n’hésitent plus à parler ouvertement de « nouvelle guerre froide » pour désigner l’état de tensions actuelles entre les États-Unis et la Russie. La réapparition de ce concept correspond alors à un tournant diplomatique et stratégique majeur : l’abandon définitif du reset de Barack Obama, « redémarrage » des relations américano-russes, au profit d’une nouvelle forme d’endiguement et la décision du Pentagone, en août 2015, d’ériger à nouveau la Russie en menace numéro 1 pour la sécurité des États-Unis devant l’État islamique.
Ce revirement de la politique étrangère américaine est l’aboutissement d’une lente dégradation des relations bilatérales depuis le retour de Vladimir Poutine à la tête de l’État russe, en 2012, et surtout l’annexion de la Crimée par la Russie, en mars 2014. Mais depuis les révélations sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle de novembre 2016, la tension est encore montée d’un cran, rallumant dans l’opinion américaine « une peur du rouge » digne de l’époque du maccarthysme lorsque l’Amérique découvre avec effroi que « la menace russe » s’est peut-être insinuée jusqu’aux plus hautes sphères de l’État.
Comment la Russie est-elle passée du statut de simple rivale géopolitique à celui de principale menace pour la sécurité des États-Unis, au point que les stratèges envisagent désormais divers scénarios de guerre ouverte ? Cet essai expose les points de vue de ceux qui participent au débat d’idées sur la « question russe » à Washington et contribuent à son orientation.