North By Northwest : mes carnets d'Amérique
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Albert Diena travaille depuis plus de 10 dans le domaine de l’analyse sectorielle et la veille concurrentielle. Après un passage à la direction de la prospective (ex-CAP) du ministère des Affaires étrangères, il a été directeur des études européennes dans un cabinet d’études, puis au sein d’un think tank. Il est actuellement consultant.
En hommage au titre du célèbre film d'Hitchcock, North by Northwest raconte le voyage d'un international visitor dans l' amérique de 2009 en profonde mutation après l'élection du Président Obama.
Voyage hybride, singulier, à nul autre pareil que celui qui nous est proposé. Ni tout à fait touristique, même si les visites seront au rendez-vous ; ni tout à fait professionnel, quand bien même les personnes rencontrées le seront dans le cadre de leur fonction. C’est un entre-deux, une invitation à une plongée dans l’Amérique à laquelle nous sommes conviés. Quelques chiffres pour s’en convaincre : 3 semaines à sillonner le pays du nord au sud, d’est en ouest, 9 vols, 5 villes visitées, 46 rencontres, 21 000 kilomètres (13 250 miles ! Sorry), 2 spectacles à Broadway… et quelques hamburgers (donnée confidentielle).
Trois semaines étonnantes où l’on saute d’un avion à un hôtel, d’un hôtel à un rendez-vous sans autre but que celui de discuter, échanger, comprendre… mais aussi apporter un éclairage français et européen à nos hôtes américains. Particularités de notre périple : une arrivée qui a suivi l’entrée en fonction de Barack Obama (aucune relation de cause à effet), dans un pays sans visibilité économique en proie à de nombreuses crises internationales.
Le thème du voyage current political, social, and economic issues évoque à lui seul la pléthore de sujets abordés. En vrac : les mécanismes du système fédéral, la formation et les attentes en matière de politique étrangère, le plan de relance, le poids du lobbying, le décryptage de la victoire de Barack Obama, l’affirmation des minorités, les politiques d’attractivité en matière économique, l’énergie…
Poser des mots sur un voyage dix mois après sa réalisation, c’est d’abord l’occasion de renouveler mes remerciements à l’ensemble des personnes ayant œuvré à son organisation à Paris et aux États-Unis, permanents comme bénévoles. C’est ensuite une invitation à se remémorer des endroits, des saveurs, des rencontres, à parcourir ses notes et confronter les idées ou opinions que l’on a pu se forger.
Possession des lieux et premiers échanges
Après un départ retardé d’un jour dû à une panne du train d’atterrissage au moment du décollage ( !), nous voici arrivés à Washington. Premières sensations : 20°C, un temps magnifique, assez exceptionnel pour un 8 février. Première impression qui ne se départira pas pendant tout mon séjour washingtonien : la ville cultive cet étrange paradoxe de ressembler à une ville de province, renforcée par la hauteur limitée de ses bâtiments, tout en dégageant un sentiment de puissance totale, confortée par la promenade qui mène du Mall à la Maison Blanche en passant par les monuments dédiés à Georges Washington et Abraham Lincoln. La sensation est d’autant plus troublante que le pays subit sa pire crise depuis 1929.
Puissance globale tout autant que relative, car les premiers entretiens nous permettent d’appréhender le système institutionnel et la relation particulière qui existe entre les niveaux fédéral et fédéré. L’explication de texte est ici essentielle, car il est impossible d’appréhender la réalité américaine si l’on ne saisit pas le poids des États. Chacun dispose de sa constitution, définit son mode d’élection, son fonctionnement parfois déroutant pour un esprit européen, comme dans le cas du Texas. Il en résulte des systèmes et des pratiques politiques différents, à l’image de la peine de mort abolie par certains et appliquée par d’autres, ou du protocole de Kyoto, réalité dans certains États mais pas à l’échelon fédéral.
Comment un tel système peut-il fonctionner ? La réponse tient en un mot : pragmatisme. Il prend en compte une donnée clef du pays : son gigantisme, qui a très vite nécessité une construction hybride pour l’époque, où l’important était de définir des règles minimales acceptées de tous et laisser le reste à l’appréciation des États. Construction étrangement moderne qui nous renvoie à notre principe de subsidiarité communautaire. Tout est entre les mains des États sauf stipulation claire. Dans cette construction institutionnelle, il est davantage question de partage de pouvoirs que de séparation. Les États-Unis sont un authentique état fédéral. Il n’existe, par exemple, pas de péréquations entre États riches et États pauvres (à l’image des Länder allemands), la concurrence économique est tout sauf théorique entre les 50 États. Pour autant, ce système est-il efficace ? « Ni autocratique, ni inefficace » nous a-t-on répondu. Voilà une réponse de Normand exprimée par un Américain ! Mais c’est certainement le prix à payer pour maintenir la cohésion d’un pays aussi vaste, traversé par autant de courants religieux ou philosophiques et composé par une mosaïque ethnique. De telles différences engendrent nécessairement des disparités sociales et économiques avec, malgré tout, une constante : la difficulté des États les plus pauvres à rattraper leur retard.
Washington et l’Europe
Il est un domaine où la puissance américaine s’exprime avec force : la politique étrangère. Pour autant, son élaboration n’est pas linéaire et répond à un savant dosage marqué par une profusion d’intervenants : départements de la Défense et d’État, National Security Council, think tanks, sans oublier la Commission des Affaires étrangères du Sénat. Il en résulte une concurrence intellectuelle forte, une bataille d’egos, de personnalités pour peser sur les orientations finales. Cette stimulation se fait dans un esprit (en général) bipartisan avec un art consommé du compromis entre républicains et démocrates. Revers de la médaille, le risque de palabres interminables et de négociations pour obtenir gain de cause… et édulcorer le message final. Là aussi le contraste avec nos pratiques institutionnelles est saisissant.
Le message martelé par Barack Obama au cours de sa campagne sur la nécessité de jouer la carte du multilatéralisme aura défilé en toile de fond de notre semaine washingtonienne marquée par une (certaine) écoute et un (relatif) profil bas (Irak ou crise financière). Reste à savoir comment convertir au multilatéralisme un pays qui n’en possède pas tout à fait les codes.
Sur le fond, je me limiterai aux relations transatlantiques. Ne boudons pas notre plaisir, la présidence française de l’Union européenne (PFUE) a été perçue comme un franc succès de l’autre côté de l’Atlantique. Les États-Unis ont eu le sentiment que l’Europe – à moins que ce ne soit la France à travers l’Europe – bougeait et s’exprimait d’une seule voix. L’UE a fait preuve de pragmatisme et de leadership. « We want a strong Europe which takes challenges » nous a-t-on dit. Politesse à notre endroit ou sentiment d’incompréhension ?
En Europe, la réussite de la présidence française est à la mesure de l’effacement de la Commission. Le succès a reposé sur un État membre et non sur une approche communautaire. Cette subtilité propre au fonctionnement de l’UE n’a pas été réellement intégrée par nos interlocuteurs. Le succès de la PFUE a créé de nouvelles attentes côté américain qui se sont télescopées avec la volonté de faire évoluer la relation transatlantique vers une approche plus adulte avec moins de pathos sur les « valeurs communes » et plus d’initiatives et de leadership communs. Autrement dit : plus d’Europe, mais pas plus d’États européens. Près d’un an après, la perplexité a gagné les Américains et l’euphorie a laissé place chez les Européens à un début de désenchantement. Mais à qui la faute ?
Ce sentiment se nourrit du fait que l’on a considéré de façon surréaliste le candidat Obama comme un social-démocrate européen ! Si d’un point de vue philosophique, l’Europe adhère aux idéaux du président américain et qu’en retour elle reste, en dépit des différends commerciaux ou diplomatiques, l’alliée par excellence des États-Unis, c’est la première fois qu’un président américain ne possède aucune attache particulière avec l’Europe (famille, études). Nous autres Européens avons à gérer une relation dépassionnée, non prioritaire et axée avant tout sur l’efficacité, et ce, même si l’exécutif US compte bon nombre d’europhiles et de francophiles. Or, l’Europe continue à faire preuve d’infantilisme et cette attitude démontre en creux qu’elle ne se perçoit pas comme une puissance, quand bien même bon nombre de nos interlocuteurs considéraient l’année 2008 comme une année charnière d’unité européenne face à la puissance américaine. Aujourd’hui, on peut se poser la question de savoir si l’UE n’a pas raté le coche avec un Barack Obama qui s’efforce de déployer sa diplomatie, auréolé de son prix Nobel attribué à l’automne 2009. L’Europe doit s’unir si elle veut peser face aux États-Unis. La force américaine est de pouvoir développer une vision à moyen long terme sur un horizon de 20/25 ans. Ce qui n’est pas le cas de l’Europe. En somme, celle-ci « doit moins se penser en projet qu’en action ». Mais en a-t-elle les moyens ? La gestion par l’UE du sommet du G20 à Pittsburgh en septembre 2009 ou l’absence de stratégie énergétique européenne face à la Russie vaut réponse… et inquiète l’Amérique. Ne parlons pas de la façon dont les 27 se sont choisi leurs deux premiers dirigeants emblématiques ou censés l’être.
État de la démocratie américaine
À propos de Barack Obama, sa personnalité a bien sûr été au menu de plusieurs rencontres. Parler d’obamamania serait d’ailleurs réducteur…tant on percevait une très grande fierté d’avoir élu un président noir. Bien sûr, le racisme ordinaire reste vivace, mais il ressortait au sein de la population, ce sentiment d’avoir surmonté de vieux démons, d’avoir effectué un choix historique. Les blancs ont voté à 43 % pour Obama, ils avaient été 41 % à voter John Kerry en 2004. Pour les analystes, la confirmation de son succès serait de nature à ouvrir une nouvelle ère dans la composition politique américaine qui voit désormais le parti démocrate représentant les villes, les minorités et les jeunes, tandis que le parti républicain serait cantonné au milieu rural. Tout l’enjeu pour le président américain sera de transformer l’électeur Obama en électeur démocrate, dans un pays où le poids des indépendants, c’est-à-dire ni démocrate, ni républicain, a tendance à progresser.
Mais dans un pays par essence démocratique où tout s’exprime par un vote, de la municipalité à la présidence fédérale en passant par le comté, force est de reconnaître une certaine forme de perversion de ces mêmes pratiques. L’argent est plus que jamais l’élément incontournable pour gagner une élection. Avec ses quelque 884 millions de dollars (sans compter l’argent du parti démocrate), Barack Obama a fait exploser les compteurs. L’avantage financier était essentiel, il est désormais décisif. Le ticket d’entrée pour une campagne au Sénat à NY ? 30 millions de dollars. Autre élément intéressant, le poids démesuré joué par les lobbies, dont le débat sur l’assurance santé offre un spectacle caricatural, et l’éloigne toujours plus de sa fonction originelle.
Austin, Seattle, Louisville : au cœur de l’Amérique
Notre arrivée à Austin nous coupe brutalement de Washington et nous fait prendre conscience de cet îlot qu’est la capitale fédérale. Impression confirmée à Seattle et Louisville.
Le Texas doit son surnom The Lone Star State au fait d’avoir été le seul État fédéré à avoir connu une période d’indépendance. Spécificité à laquelle les Texans restent attachés par-dessus tout. Étonnant Texas d’ailleurs où son congrès se réunit cinq mois tous les deux ans. Ici, il sera largement question d’économie. Ainsi apprend-on que 70 % des emplois créés au États-Unis en 2008 l’ont été dans cet État. Pourquoi ? Nul ne le sait précisément nous répond un Représentant démocrate et de poursuivre en mettant en avant une fiscalité plus attractive, une réglementation moins stricte en termes d’environnement, une limitation dans la procédure de la class action, ou encore la proximité avec le Mexique. Autant de raisons, estime-t-il, qui frappent par leur nature sensible pour ne pas dire polémique, mais aussi leur caractère court termiste. Mais en dépit de ces succès, la richesse globale n’est pas bien répartie. Voilà l’urgence qu’il faut gérer au Texas selon lui pour venir à bout des poches de pauvreté.
L’intérêt d’un tel voyage est de permettre de casser certains préjugés, de comprendre, de découvrir la réalité d’une situation et d’échanger sur nos pratiques respectives. Dans un État où « ici on n’aime pas trop le gouvernement », entendez l’institution, certaines politiques mises en œuvre nous ont quand même fait penser, à notre bonne vieille politique industrielle ! Simple provocation ? Pas uniquement car l’État est bien présent, mais de façon différente.
Ainsi en est-il de l’Emerging Technology Fund créé à l’initiative et sous l’autorité du gouverneur actuel et doté de 200 millions de dollars ; de la mise en place d’une stratégie extrêmement ambitieuse visant à bâtir et pérenniser six clusters industriels ; ou encore d’une politique de subventions pour attirer entreprises et chercheurs de niveau mondial. A écouter nos interlocuteurs, nous ressortons avec le sentiment que la communication est pour beaucoup dans la perception que l’on a d’une politique économique. Certes, des différences subsistent mais pas forcément là où on les attend avec un mélange de libéralisme et d’étatisme. Ainsi, lorsque l’État prend une participation dans une société… il s’interdit de faire partie du conseil d’administration. Il agit comme investisseur et n’a pas vocation à participer à la définition de sa stratégie. A contrario, les subventions accordées le sont en échange d’un certain nombre d’obligations, parmi lesquelles l’engagement de créer un nombre défini d’emplois. Mais si ces derniers ne sont pas au rendez-vous ? L’entreprise bénéficiaire peut se voir contrainte de rembourser les sommes perçues ! Autre aspect : les financements sont attribués sur la base d’une concurrence entre projets (et donc entre régions texanes). Il n’est donc pas question de politique d’aménagement du territoire ou de saupoudrage au titre de la compétitivité. Trois exemples intéressants où la primauté du privé laisse place à une puissance publique qui joue un rôle de facilitateur plus que de stratège.
Au fond, notre grille de lecture est mal adaptée à la situation américaine. Il s’agit d’une société qui ne se pose pas la question en termes de grands discours et d’idéal à atteindre, mais met avant tout l’accent sur le pragmatisme. Ça marche ou pas, ça crée des emplois ou pas, ça crée du business ou pas. Cette attitude se retrouve en matière d’acquisitions. Peu de crispation particulière à l’idée qu’une entreprise soit rachetée par un acteur étranger (à l’exception notable des secteurs sensibles du type défense). Le maintien des emplois, notamment qualifiés, est l’élément clef, pas la nationalité de l’entreprise. Ce que les Anglais appellent avec humour l’effet Wimbledon : peu importe qu’aucun Anglais ne gagne le tournoi de tennis, du moment que celui-ci continue à attirer les meilleurs joueurs. Seul bémol et de taille à ce pragmatisme, une allergie idéologique à tout ce qui de près ou de loin rappelle une vague idée de « socialisme », à l’image du psychodrame qui s’est joué autour du refus de reconnaître les nationalisations de fait d’AIG ou de GM.
Seattle : la ville charmeuse ; Louisville : au nom de Louis XVI
Seattle : le coup de foudre du voyage. Sorte de presqu’île logée entre un bras de mer donnant sur le Pacifique et le Lac Washington, cette ville a un charme fou. Son architecture mélange les traits caractéristiques de la métropole américaine, mais dans des proportions européennes. Cette étape, courte, mais marquante a été pour nous l’occasion de visiter le campus de l’université et d’avoir un échange avec l’European Union Center of Excellence, l’un des dix centres d’études et de recherches créés par la Commission européenne aux États-Unis. Après le Texas et sa phobie du Big Government, Seattle apparaît comme son exact opposé, avec des politiques affirmées et revendiquées dans les domaines sociaux ou économiques ou à l’égard des minorités.
A Louisville, l’accent a été mis sur les questions de société à travers des rencontres avec la communauté LGBT (Lesbian, Gay, Bisexual & Transgender) et des organismes et des associations bénévoles promouvant les relations interreligieuses ou œuvrant à l’intégration des réfugiés. Impression étrange que de voir une statue de Louis XVI en plein centre ville. La ville tire son nom en hommage au rôle joué par le Roi de France lors de la Guerre d’indépendance américaine.
Différence de perceptions entre les mentalités française et américaine
Au-delà des rencontres à Louisville, cette immersion m’a fait toucher du doigt à quel point Français, et plus généralement Européens, et Américains donnaient des sens différents à des mots identiques. Méritocratie, notion de réussite, place de l’individu dans la société, individualisme supposé des uns et sens de l’intérêt général des autres, etc.
L’histoire américaine est née d’une rupture à la fois physique et philosophique avec l’Europe. Cet acte fondateur explique la place et la centralité de l’individu dans la société. Non pas en termes individualistes comme on le dépeint ici, mais avant tout dans la confiance que l’on accorde à la personne. Cela ne signifie pas que l’intérêt général ne s’exprime pas, bien au contraire.
Ces deux conceptions sont bel et bien présentes aux États-Unis, mais s’expriment diversement. La réalité américaine s’appuie sur un trépied : l’État, les secteurs privé et bénévole. Cette troisième composante est essentielle dans la vie sociale américaine, car l’individu est (fortement) incité à s’exprimer à travers des associations philanthropiques et le bénévolat. Et la somme des individualités finit par exprimer un intérêt général, mais sous une forme qui nous est étrangère. Différente de l’intérêt public au sens français – c’est-à-dire émanant de la puissance publique exprimée au nom des citoyens – et qui est autre chose que l’intérêt privé, perçu aux États-Unis comme le secteur privé. Ainsi avons-nous eu l’occasion de visiter une école maternelle et primaire dans la périphérie de Seattle qui s’est aidée d’une association bénévole pour développer l’enseignement du français.
Autrement dit, c’est le résultat qui compte et en faisant confiance à l’individu, le futur du pays ne dépend pas uniquement de l’Etat et de l’efficacité de ses représentants, mais s’appuie et responsabilise tout une constellation d’individus. D’où le développement de notions telle que la diplomatie citoyenne (citizen diplomacy) à travers les exemples que l’on a pu observer à Louisville sur les questions d’immigration et de réfugiés. C’est une différence d’approche majeure avec la France.
De là découle cet indécrottable optimisme. Bien sûr, comme tout bon Européen qui se respecte, à haute dose cela finit par lasser ! Mais derrière ce sentiment, on trouve la conviction que demain sera meilleur qu’hier et la certitude de pouvoir surmonter les épreuves. Nul angélisme béat dans mes propos, même si certains souriront à la lecture de ces lignes, et encore moins l’envie de minorer la crise ou de sous-estimer l’état de détresses réelles existant dans certains États et certaines franges de la population. Cette crise laissera des traces durables et entraînera très probablement une consommation plus frugale. Mais cette conviction existe et est consubstantielle à la mentalité américaine. Elle était palpable dans nos discussions dans un pays pourtant frappé par une violente crise économique. Elle fait malheureusement trop souvent défaut sur le Vieux Continent.
New York : clap de fin
Avec Big Apple, prend fin notre voyage. L’occasion de revenir dans la ville cosmopolite par essence sur les thèmes liés à la crise financière et à son déclenchement, et à la politique étrangère, notamment son volet onusien, marqué par une forte volonté de donner une nouvelle impulsion à la diplomatie après les années Bush. Mais c’est aussi l’occasion de nous accorder un doux farniente avec des visites, quelques ballades et des spectacles à Broadway.
Au final que retenir ? Une connaissance plus fine des États-Unis, des découvertes dans de nombreux domaines : humain, social, économique, politique. Et puis un sentiment étonnant d’un pays en pleine crise affichant la conviction profonde de pouvoir s’en sortir. Si avant mon départ, je n’adhérais pas aux litanies sur la fin de la superpuissance américaine, mon retour me confirme que sur bien des points le business as usual restera bien prégnant. Les difficultés à surmonter ? Énormes. Les mentalités à faire évoluer ? Tout aussi fortes (mais dans quel pays n’y a-t-il pas de difficultés à surmonter ?). Les décisions prises ne seront pas forcément les meilleures, soit. Mais les États-Unis se conçoivent et se définissent en puissance mondiale. Ils se suffisent à eux-mêmes. Cela change tout. A méditer pour l’Europe.
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